Quel type d’assainissement individuel choisir ?

Chère lectrice, cher lecteur,

Bienvenue sur le blog d’innoclair solutions ! Si vous naviguez sur cette page, c’est que vous êtes en quête d’informations précises sur les solutions d’assainissement individuel. Et vous avez frappé à la bonne porte ! Moi, c’est Jeanne, Community Manager chez innoclair solutions, et chaque mois, je rédige des articles pour vous apporter des réponses claires aux questions que vous vous posez sur l’univers parfois complexe de l’assainissement non collectif. 

Vous êtes à la recherche d’un système d’assainissement individuel mais vous ne savez pas par où commencer ? Je vous comprends parfaitement ! Découvrir et comprendre les différents dispositifs d’assainissement individuel peut rapidement s’avérer être un véritable casse-tête.

Mais pas d’inquiétude, je suis là pour ça ! Je vais vous présenter, de manière claire et concise, les différentes options d’assainissement individuel, en soulignant leurs points forts ainsi que leurs inconvénients. Ainsi, vous serez en mesure de prendre une décision éclairée et adaptée à vos besoins.

Vous êtes prêt à choisir votre système d’assainissement individuel ? Alors, lançons-nous dans la lecture !

Qu’est-ce que l’assainissement individuel ?

Avant de plonger dans le vif du sujet des solutions d’assainissement individuel, il me semble important de préciser ce que l’on entend par assainissement individuel. Également désigné sous les termes d’assainissement non collectif ou autonome, il s’agit d’un dispositif destiné au traitement des eaux usées domestiques.

Ce système est spécifiquement adapté aux habitations situées hors des agglomérations urbaines, nichées au cœur de nos campagnes, bref, pour toutes celles qui ne bénéficient pas d’un raccordement au réseau d’assainissement public.

Cette ingénieuse invention a pour fonction de collecter, traiter et évacuer de manière autonome les eaux usées générées par un foyer. Pour simplifier, c’est la solution qui permet de purifier nos eaux usées directement à domicile !

A l’opposé de l’assainissement collectif, qui dirige les eaux usées vers les stations d’épuration des grandes villes, l’assainissement individuel prend en charge le traitement sur place, à domicile, éliminant ainsi le besoin de se connecter au système d’assainissement collectif. 

L’idée derrière l’assainissement individuel est de fournir un moyen efficace et écologique de gérer les eaux usées, en éliminant les impuretés et en réduisant l’impact sur l’environnement alentour.

Les différents types d’assainissement individuel

La première chose à garder en tête, c’est que les dispositifs d’assainissement individuel se divise en deux grandes catégories, que l’on nomme souvent « filières » : 

• La filière agréée : ces systèmes privilégient l’utilisation de médias filtrants plutôt que le sol pour la seconde phase du traitement des eaux usées. Ils bénéficient d’un agrément officiel délivré par le ministère de l’Environnement et la Santé, garantissant ainsi leur conformité aux standards de qualité exigés. Au sein de cette filière, on retrouve ce qu’on appelle les dispositifs de traitement agréés.
• La filière traditionnelle : ces systèmes reposent sur une fosse septique (également désignée sous l’appellation « FTE – Fosse toutes eaux) suivie d’un mécanisme de traitement et d’infiltration dans le sol. Contrairement à la filière agréée, la mise sur le marché de ces dispositifs n’exige pas d’agrément ministériel. Au sein de cette filière, on retrouve ce qu’on appelle les dispositifs de traitement par le sol.

Allez, on passe au listing des dispositifs d’assainissement individuel !

Les dispositifs de traitement agréés

Les filtres compacts

Le filtre compact se compose de deux étapes de traitement au sein de deux compartiments distincts. D’abord, une fosse toutes eaux recueille les eaux usées pour un prétraitement. Ensuite, le traitement final a lieu dans un massif filtrant, utilisant des matériaux comme les copeaux de coco, la laine de roche, et la zéolithe. Les eaux ainsi épurées peuvent être soit infiltrées dans le sol, soit rejetées dans un fossé.

Avantages

• Agréé résidence secondaire.
• Pas de consommation électrique : sauf si l’installation requiert la mise en place d’un système de relevage.

Inconvénients

• Remplacement du filtre coûteux toutes les 8 à 15 ans.
• Une ventilation secondaire efficace est indispensable pour contrôler les odeurs.
• L’installation nécessite souvent une pompe de relevage en sortie, entraînant des coûts supplémentaires.

Les micro station à cultures libres

Les micro-stations à boues activées fonctionnent sur le même principe que les stations d’épuration des grandes villes. Dans ces systèmes, les bactéries traitant les eaux usées opèrent dans un milieu aérobie enrichi en oxygène, réduisant ainsi significativement les odeurs, contrairement aux systèmes à cultures fixées. Les eaux épurées peuvent être soit répandues dans le jardin soit évacuées dans un fossé ou un plan d’eau, selon les spécificités du site et les directives du SPANC et des bureaux d’études. Ces micro-stations sont construites en béton, polyéthylène, ou polyuréthane.

Avantages

• Basée sur la technologie des stations collectives des grandes villes.
• Certains modèles ne nécessitent pas de ventilation secondaire.
• Ils présentent une faible consommation électrique.
• Leur rejet pauvre en ammoniac autorise le déversement dans un fossé, un ruisseau ou une mare.

Inconvénients

• Les micro stations à cultures libres ne sont pas adaptées à une installation dans des résidences secondaires.

Les micro station à cultures fixées

Les micro-stations à cultures fixées utilisent un processus biologique où les bactéries fixées sur des supports solides traitent les polluants dans un environnement anaérobie (sans oxygène). Ces supports peuvent être faits de minéraux ou de plastique. Après traitement, les eaux usées peuvent être infiltrées dans le sol, utilisées pour arroser les plantations, ou évacuées dans un fossé ou cours d’eau, selon l’approbation du SPANC et des études spécifiques. Ces micro-stations sont disponibles en béton, polyéthylène, ou polyuréthane.

Avantages

• Technique ancienne et bien maîtrisée.
• Disponible auprès de nombreux fournisseurs.
• Compacte.
• Adaptée à l’installation dans des zones protégées telles que les captations d’eau potable, les zones conchylicoles, les zones de baignade, etc.

Inconvénients

• Consommation électrique élevée en raison du fonctionnement continu des compresseurs.
• Nécessité d’une ventilation secondaire sur le toit pour éviter les mauvaises odeurs, entraînant des coûts supplémentaires et un aspect esthétique moins satisfaisant.
• Incompatibilité des micro stations à cultures fixées avec les résidences secondaires.

Les filtres plantés de roseaux

Le filtre planté de roseaux est une méthode de phytoépuration où les eaux grises et les eaux vannes sont dirigées vers un bassin contenant un substrat minéral tel que du sable ou du gravier, où poussent diverses plantes, principalement des roseaux adaptés localement. Les racines des roseaux drainent le substrat, oxygènent l’eau et servent de support aux bactéries aérobies. Ces bactéries décomposent les matières organiques, transformant les boues en éléments assimilables par les plantes.

Avantages

• Excellente efficacité d’épuration.
• Absence de production de boues.
• Élimination des mauvaises odeurs.
• Intégration harmonieuse dans le paysage.

Inconvénients

• Nécessite une emprise au sol conséquente.
• Maintenance et fauchage annuels requis.

Les dispositifs de traitement par le sol

Ces dispositifs sont conçus pour traiter les eaux usées en deux phases. La première est celle du prétraitement, toujours effectué dans une fosse septique toutes eaux. La deuxième phase est le traitement proprement dit, réalisé dans un second dispositif qui peut varier selon vos préférences et les recommandations du bureau d’études et du SPANC.

Alors, quels sont les dispositifs à ajouter à la fosse toutes eaux ? Vous avez trois options ! 

La fosse septique toutes eaux avec lit ou tranchées d’épandage

Les eaux usées sont d’abord dirigées vers la fosse toutes eaux pour y subir un prétraitement. Suite à ce processus initial, l’eau prétraitée est acheminée vers les tranchées d’épandage. Creusées dans le sol, ces tranchées sont remplies de gravier ou d’un autre matériau poreux et équipées d’un tuyau perforé. Ce dispositif est conçu pour répartir l’eau efficacement sur une vaste étendue du sol. Le sol lui-même joue le rôle de filtre naturel, où les micro-organismes du sol décomposent les derniers contaminants présents dans l’eau. Finalement, l’eau traitée se diffuse lentement à travers le sol, se déversant de façon sûre et respectueuse de l’environnement dans les nappes phréatiques.

Avantages

• C’est le dispositif le plus économique sur le marché de l’assainissement autonome.

Inconvénients

• Ce système n’est pas particulièrement compact et nécessite beaucoup d’espace.
• Les restrictions réglementaires rendent l’implantation sur des terrains appropriés assez limitée.

La fosse septique toutes eaux avec filtre à sable

Après un prétraitement dans une fosse toutes eaux, les eaux usées sont acheminées vers un filtre à sable. Le filtre est composé de couches de sable siliceux lavé et de graviers, le tout couvert par une couche de terre végétale et séparé par une bâche anti-contaminante pour la circulation de l’air et de l’eau. Les eaux usées s’infiltrent à travers les couches de sable. Le sable agit comme un filtre physique qui retient les particules et les micro-organismes supplémentaires. En même temps, les micro-organismes présents naturellement dans le sable dégradent biologiquement les polluants organiques restants. Ce processus améliore considérablement la qualité de l’eau.

Avantages

• Occupe un espace plus restreint que les tranchées d’épandage.

Inconvénients

• La mise en place est délicate en raison du risque de perforation de la bâche, entraînant un risque de non-conformité.
• Il représente un investissement plus élevé que les tranchées d’épandage.
• Il impose des contraintes, aucun aménagement paysager, voirie ou construction n’étant autorisé au-dessus du filtre.
• La législation va bientôt imposer un recyclage coûteux du sable en fin de vie du filtre.

La fosse septique toutes eaux avec tertre d’infiltration

Le tertre d’infiltration trouve généralement sa place au fond du jardin, prenant la forme d’une butte de sable qui se détache du reste de l’aménagement extérieur. Cela se traduit par une sorte de colline en sable et en gravier au bout de votre jardin. Les eaux usées prétraitées par la fosse toutes eaux, sont ensuite acheminés sur ce tertre via un réseau de tuyaux perforés. L’eau s’infiltre ensuite à travers le matériau filtrant du tertre, où elle est traitée par filtration physique et par l’action biologique des micro-organismes présents dans le matériau. 

Avantages

• Installation possible sur terrain humide.

Inconvénients

• Aspect peu attrayant : considérer la dépréciation potentielle lors de la revente du bien immobilier.
• Sensible au vieillissement (risque de dommages par les rongeurs, etc.).
• Nécessite une emprise au sol conséquente.

Tableau comparatif des différents systèmes d’ANC

Malheureusement, je ne pourrais pas vous dire quel type d’assainissement individuel choisir, parce que, voyez-vous, cela dépend de plein de choses : votre budget, comment est fait votre terrain, ce que le bureau d’études et le SPANC en disent… Mais, après avoir lu les avantages et les inconvénients de chaque dispositif que je vous ai listés, vous devriez déjà y voir un peu plus clair pour trouver celui qui répond à vos besoins ! Et comme je suis là pour vous simplifier la vie, je vous ai également préparé un tableau comparatif qui va vous aider à trancher encore plus facilement pour choisir le système parfaitement adapté à vos besoins !

Et voilà, nous voici arrivés au terme de cet article ! J’espère qu’il vous aura été utile et qu’à présent, le choix de votre système d’assainissement individuel est plus clair dans votre esprit ! Si vous avez des questions, n’hésitez pas, je suis là pour ça ! Vous pouvez m’écrire juste en dessous !

N’oubliez pas de partager cet article ; il pourrait bien éclairer quelqu’un d’autre dans sa quête du système d’assainissement non collectif idéal !

Chers lecteurs et lectrices, on se retrouve le mois prochain pour de nouvelles aventures au cœur de l’assainissement individuel. Prenez soin de vous d’ici là, et pourquoi pas, profitez-en pour explorer d’autres articles sur le blog d’innoclair pour approfondir vos connaissances dans ce domaine qui nous passionne tant !

À très bientôt ! 😀

Jeanne, votre Community Manager innoclair solutions